Québec : Quand l'accès à l'IVG se fracture

Les femmes sans la RAMQ privées d’avortement au troisième trimestre

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Les femmes sans la RAMQ privées d’avortement au troisième trimestre

Au Québec, de nombreuses femmes se retrouvent sans solution lorsqu’elles ont besoin d’une IVG au troisième trimestre, malgré un système de santé censé offrir cette prise en charge.

L’article montre comment des patientes sont confrontées à une succession de refus et de redirections entre établissements, chacun affirmant ne pas être en mesure de les accueillir. Dans certaines situations, les délais deviennent si longs que l’intervention n’est plus réalisable dans la province, laissant les femmes livrées à elles-mêmes dans un moment de grande détresse.

Cette impossibilité d’accès ne relève ni d’un manque de volonté individuelle ni d’un cas isolé : elle révèle une faille structurelle du système québécois. Très peu de centres sont en mesure de pratiquer ces IVG tardives, et ceux qui le peuvent sont souvent débordés ou imposent des critères restrictifs. Les patientes doivent parfois parcourir de longues distances, répéter leurs démarches à l’infini et affronter des silences administratifs alors que le temps joue contre elles.

Les conséquences humaines sont lourdes. Certaines femmes apprennent un diagnostic grave, mais ne trouvent aucune prise en charge adaptée à temps. D’autres vivent une errance médicale qui prolonge leur souffrance psychologique. Le manque d’accès fragilise encore davantage les personnes les plus vulnérables, qui ne disposent ni des ressources ni des appuis nécessaires pour naviguer dans ce parcours.

L’article met en lumière un enjeu essentiel : au Québec, l’accès à l’IVG n’est pas seulement une question de droit, mais de capacité réelle à obtenir les soins nécessaires. Lorsque les services sont insuffisants ou inégalement répartis, ce droit devient théorique.

C’est cette fracture entre principe et réalité que l’enquête interpelle, en rappelant l’importance d’un accès équitable, rapide et effectif à tous les niveaux de soins reproductifs.

 

Lien vers l’article : https://www.ledevoir.com/actualites/sante/940329/femmes-couverture-publique-privees-avortement-troisieme-trimestre